Le local numérique est autre que le seul local géopolitique. Mais les deux peuvent interagir.
- Il faut intégrer pleinement l’émergence d’une société de « liens faibles » [1] favorisant égoïsmes et instabilité des engagements [2].
- Adopter le tryptique SoLoMo (Social, Local, Mobile), qui s’appuie moins sur la topographie du territoire que sur le facteur d’empathie. Empathie ”je cherche des personnes ayant eu la même expérience que moi“ [3].
Les facteurs de croissance et de valeurs
- Le Collaborateur, l’Habitant, le Client sont au coeur de la création de valeur via leurs réseaux. A ce titre, ils disposent d’une marge d’initiative et doivent être reconnus. A eux d’explorer leurs réseaux en veillant au respect d’un code de bonne conduite, selon les valeurs et principes déployés par l’organisation ou sur le territoire d’action.
- Que ce soit pour une commune, une agglomération, un département, une région ou une entreprise… il ne faut pas limiter le raisonnement à une « glocalisation » par exemple, mais bien davantage prôner la « localisation en éco-système de proximité » fait d’adhésion, de services, de création de valeurs. Ceci dans une ère de l’informatique nomade et polymorphe traduisant la fin de l’ordinateur individuel [4].
- Partir du premier mètre pour déployer les réseaux numériques et non desservir le dernier kilomètre (cf Technologies, Aménagement des Territoires Numériques - Réussir ou échouer son développement local - Enjeu du premier mètre) . Sur ce premier mètre déployer les capacités à générer de la valeur autour, pour progressivement faire tâche d’huile ! A explorer aussi, le concept de réseau d’initiative collective comme exemple d’appropriation par les utilisateurs d’une application ou d’un produit / service tournant sur ce type de réseau et répondant aux utilités de notre époque.
- Réinvestir l’économie dans sa diversité pour réussir le développement local (cf Quels leviers pour le développement économique de proximité dans un contexte numérique ?) et pas seulement l’économie résidentielle (avoir la vision globale des potentiels de l’économie territoriale et pas se cantonner aux modes).
- Prêter attention au respect de la vie privée, si malmenée actuellement par les réseaux sociaux « classiques ». Or nombre d’internautes sont soucieux de leur vie privée et se retrouvent dans les initiatives de réseaux sociaux Open Source Décentralisés comme Diaspora, Appleseed, NoseRub (Connectés mais protégés : le pari des réseaux sociaux décentralisés [5]).
Les bouleversements dans la gestion courante des organisations
- Faire du pôle ressources humaines… une fonction stratégique (cf La GRH dans la tourmente du numérique…) et engager un Bilan Systèmes Relationnels - Création de Valeurs : Entreprises, Territoires, Réseaux (point sur les contenus véhiculés dans divers réseaux, leur valeur ajoutée pour la stratégie, les produits et services de l’organisation, mais aussi pour ses ressources).
- Ne plus se cantonner au « suivisme » des modes ambiantes, mais retrouver les fondamentaux de l’organisation et du territoire (cf Développement Local et Contexte Numérique).
- Agir en privilégiant Intelligence collective & Management collaboratif pour gagner du temps et de la motivation / stimulation. Affirmer le positionnement typé du territoire ou d’une organisation sur une ou plusieures aptitudes professionnelles des habitants ou collaborateurs.
- Attirer et respecter les forces vives en proposant des services, des contextes de vie… qui ne peuvent se limiter à des modalités ou types d’équipements. Construire du lien et du sens social c’est aussi s’appuyer sur l’existant… et non se projeter dans les seules terminologies du moment (cf Télécentre, Coworking, Bistrot, Réseaux : Sociabilité et Cloud Computing et Le grand Bazar des Télécentres, Espaces Coworking, Bureaux du futur… Fracture numérique des usages et Ambiance lounge).
- Manager en Conformité et Responsabilité Sociale - Agir avec Méthode et Culture Numériques - Ne pas avoir peur du numérique et trouver les bons repères pour mobiliser équipes et managers ?.
L’employabilité
- Adopter une posture de réactivité, une attitude proactive, et non de frilosité, en se situant clairement dans les écosystèmes numériques de demain - Maîtriser la chaîne de valeur de la conception à la distribution - Interfaces - Intermédiation - Objets connectés. Cela confortera l’attractivité du territoire comme de l’organisation. Accepter la diversité des aptitudes, réinvestir les informations à fort contenu argumenté, explorer les voies alternatives, et ne pas rester sur le discours de la sinistrose [6].
- Conforter l’employabilité des habitants en repartant de savoir-faire locaux, anciens ou récents, ancrés dans le territoire. Approfondir leur volet aptitude à faire, et pas uniquement métier privilégiant souvent les seules voies de la formation Cf L’enquête BMO (besoins en main-d’oeuvre 2011) (la question du chômage n’est pas le résultat d’une absence d’offre mais d’un non-employabilité des habitants. Cf le % de l’indice « difficulté à recruter »).
- Dans une société numérique de flux, il faut se faire une raison : employeurs et employés n’ont plus de raison absolue d’être sur un même territoire physique.
- Ne pas raisonner employabilité… c’est faciliter le pillage de son territoire : Cf Infoguerre : La défense des terroirs certes liés à des produits typés… mais demain à des savoirs-faire non disponibles par absence de vision stratégique des aptitudes nécessaires, utiles, possibles dans « mon » territoire ou mon entreprise.
- Faire sien la multi-territorialité en jouant des aptitudes du territoire, de ses habitants, ou celles de ses collaborateurs… et donc le mouvement ; comme une personne peut vivre ses multi-aptitudes…
- Repères sur l’employabilité [7].
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